laboratoire du dire
la parole comme matière première. parole du poème, et tout ce qui a fait naître la parole du poème. par jeu, se rapprocher des sources. le passé est un terrain de jeu. pas pour célébrer. pas pour se consoler ou par nostalgie. mais pour le plaisir du dépaysement, du pas de côté, de la coïncidence hasardeuse - ou choisie.
ô poète, nul besoin de toi pour dire le désenchantement du monde mais pour le réenchanter, qui d’autres ? *
le plaisir du souffle qui redonne vie à la trace.
créer des expériences du temps.
chercher le corps de chaque poème. atteindre l’endroit où ça vibre. partir du texte à dire. construire avec ses résonances. que tout naisse des mots.
Un poème est action, parce qu’un poème n’existe qu’au moment de sa diction : il est alors en acte. Cet acte, comme la danse, n’a pour fin que de créer un état ; cet acte se donne ses lois propres ; il crée, lui aussi, un temps et une mesure du temps qui lui conviennent et lui sont essentiels : on ne peut le distinguer de sa forme de durée. Commencer de dire des vers, c’est entrer dans une danse verbale. **
devenir des gymnastes du verbe, tout en rythme, en musicalité, en souffle. nous rendre perméable au langage, à ce qu’il véhicule d’image, d’énergie, de puissance de vie.
conserver au théâtre son pouvoir de sidération (menacé) et aux spectateur.rices leur part de risque.
« comprendre » est fatigué ***
gautier marchado
* olivier py
** paul valéry
*** dieudonné niangouna